Pourquoi avez-vous décidé de mettre en place l’arrondi sur salaire au sein du Groupe ADP ?

Nous avons décidé il y a 5 ans, avec Augustin de Romanet, de mettre en place au sein du Groupe ADP une véritable politique d’engagement des collaborateurs.
Je me souviens que, lors de mon entretien de recrutement avec lui, il avait beaucoup insisté sur cette dimension de la stratégie de mécénat qu’il me demandait de mettre en place. C’était pour lui un axe majeur (que nous partagions) car il est convaincu qu’un collaborateur engagé est un collaborateur heureux !
Petit à petit, les programmes se sont mis en place, et c’est assez rapidement que proposer l’arrondi sur salaire à l’ensemble des salariés du Groupe nous a semblé une forme d’engagement simple, facile, direct mais essentiel pour soutenir des associations avec qui, par ailleurs, nous ne sommes pas toujours en partenariat via la fondation ADP.

Quel est l’impact sur les salariés ?

Ils donnent pour une cause qui leur tient à cœur ! Naturellement, ils se sentent utiles du coup.
Tous n’ont pas forcément ni le temps ni l’envie d’avoir un engagement plus poussé. Et c’est l’enjeu, nous semble-t-il, de dire à des collaborateurs : « Même avec quelques centimes d’euros chaque mois, vous pouvez aider une association qui intervient sur le terrain et changer la vie de nombreuses personnes. » Cela peut paraître insignifiant comme cela de donner quelques centimes ou quelques euros… Alors qu’au contraire, les petits ruisseaux font de grandes rivières, ne l’oublions jamais.
L’arrondi a été lancé chez ADP quelques mois avant la mise en place de l’impôt à la source et d’aucun s’inquiétait de faire quasiment se chevaucher des moins et des moins sur la fiche de paie…
Nous avons fait le pari que cela marcherait quand même, puisque de toute façon l’arrondi sur salaire est une démarche personnelle et volontaire du collaborateur (l’impôt à la source non !). Bref, nous avons eu raison de ne pas nous inquiéter, le programme a très bien marché !

Pourquoi avoir décidé de soutenir l’action d’HELEBOR ?

Contrairement à la fondation qui a une thématique bien définie (la lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire), nous souhaitions plutôt proposer des associations sur des thématiques différentes : la santé, l’environnement, etc. Une fois que l’on a dit cela, encore faut-il sourcer des associations sérieuses, dont l’action à impact parle aux salariés, et concrètes sur le terrain. Nous avons, quand nous proposons ce type de programme, une responsabilité importante sur la qualité des actions menées par les associations.
HELEBOR nous a convaincus de la qualité de son travail et des projets financés. J’ai eu de nombreux échanges avec Laetitia Dosne. Je me suis renseignée auprès des hôpitaux où HELEBOR porte des actions (les retours étaient tous très bons). Par ailleurs, nous étions quasi certains que l’objet d’HELEBOR parlerait à un grand nombre de collaborateurs. Nous ne nous sommes pas trompés puisque, des 5 structures qui sont proposées dans le cadre de l’arrondi sur salaire, c’est HELEBOR qui remporte le plus d’arrondis…

Avez-vous eu des témoignages de vos salariés sur leur soutien à notre action ?

Oui, j’échange souvent avec les collaborateurs qui sont dans nos programmes d’engagement. Certains sont venus me remercier d’avoir mis dans ce programme d’arrondi HELEBOR. J’en ai donc déduit que, chaque mois, leurs centimes d’euros de salaire vous étaient destinés… Rappelons-nous que c’est un système volontaire, mais quasi « anonyme ». Ni moi, ni le président d’ADP, ni le DRH ne savons qui donne, combien ou à qui ! C’est bien normal et nous ne cherchons surtout pas à le savoir. Les personnes qui nous ont remerciés m’ont parfois parlé d’expériences hospitalières personnelles, familiales, ou de proches et leurs souhaits de participer au mieux-être des malades. C’est effectivement une façon concrète de le faire, discrètement, sans tambour ni trompette, mais simplement, efficacement…

 

©Jean-Pierre Gaborit