En cette journée un peu particulière, nous vous partageons le portrait de notre Présidente : Docteur Laure Copel, médecin responsable du pôle soins palliatifs du Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon à Paris.

Qui êtes-vous ?

Laure Copel Laure.

Je suis médecin responsable du pôle soins palliatifs du Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon.

Quel est votre parcours ?

Cancérologue de formation, j’ai rapidement bifurqué, après mon clinicat, vers les soins palliatifs. A l’institut Curie pendant près de 20 ans j’y est créé la première équipe mobile de soins palliatifs et depuis 10 ans dans mon établissement actuel qui comprends une unité de 25 lits, un hôpital de jour et des équipes mobiles intra et extra hospitalières.

Pourquoi avez-vous choisi les sciences ? La médecine ?

J’aime ce qui est rationnel. J’ai toujours eu peur des vérités assénées qui sont en fait plus des croyances que des faits prouvés. Par ailleurs, les sciences permettent un jeu cognitif très plaisant car on part d’une énigme, pour trouver des hypothèses et ensuite chercher à les démontrer…ou à les infirmer.

En médecine, la problématique du diagnostic réponds bien à cette envie de comprendre pour proposer des solutions éprouvées.

En tant que femme, qu’est-ce que les sciences vous apportent ?

Je ne me suis jamais posé la question comme cela. J’ai toujours fait les choix dont j’avais envie sans me préoccuper de mon genre. Mes parents étaient plutôt scientifiques et trouvaient normal que je puisse le devenir. D’ailleurs à l’école je choisissais construction de maquettes plutôt que broderie sans avoir le sentiment d’être iconoclaste.

Par la suite à l’Institut Curie, le mythe de Marie Curie et de ses deux prix Nobel y est tellement développé que cela ne m’a jamais semblé problématique d’être une femme pour faire avancer les sujets qui me tenaient à cœur

Pourquoi vous-êtes vous spécialisée en soins palliatifs ?

Lorsque j’ai commencé la cancérologie, la lutte contre la douleur et autres symptômes étaient balbutiante en France, mais les anglo saxons avaient déjà développé des propositions qui me semblaient intéressantes.

Par ailleurs nous étions en plein épidémie du SIDA avec beaucoup de jeunes patients qui mourraient mais qui également militaient pour une médecine moins paternaliste et plus centrée sur une relation médecin patient basée sur la confiance et l’honnêteté dans les échanges.

Cela m’a semblait adapté à mes aspirations et j’ai vu qu’il y avait un grand besoin..

Quels messages pouvez-vous adresser aux jeunes femmes pour qu’elles se spécialisent dans le domaine scientifique ?

Si vous en avez envie, vous en serez capable.

La sciences est trop importante pour ne pas être partagée par un plus grand nombre.