Interview d’Eric Ducournau, CEO, Groupe Pierre Fabre
Pourquoi l’action conduite par HELEBOR relève-t-elle d’un sujet sociétal majeur ?
C’est d’abord une question philosophique : la crise de la Covid-19 a montré que nos sociétés ne savent plus gérer le rapport à la mort. Ensuite c’est une question humaine car la même crise montre que la réponse technocratique, la transformation de l’individu en dossier est inefficace et angoissante.
L’action d’HELEBOR est un enjeu sociétal car s’occuper de la fin de la vie, c’est s’occuper de la place de l’individu dans la société.
Le Groupe Pierre Fabre soutient l’action d’HELEBOR depuis plusieurs années et de manière originale ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le Groupe Pierre Fabre est très investi dans la recherche contre les cancers, mais aussi dans la mise au point de produits de soin de la peau ou d’hygiène bucco-dentaire qui soignent les patients ou les aident à mieux supporter leurs soins. Par ailleurs, c’est le seul groupe français de santé détenu par une Fondation reconnue d’utilité publique, la Fondation Pierre Fabre, et qui a aussi deux fondations d’entreprises.
L’une d’entre elles, la Klorane Botanical Foundation, a d’abord accompagné, par du mécénat de compétences, la création du jardin thérapeutique de la Maison de santé Marie Galène. Puis Eau Thermale Avène a mis en œuvre un programme de formation en soins de la peau pour les personnes atteintes de maladies chroniques. C’est tellement dans notre raison d’être : « A chaque fois que nous prenons soin d’une seule personne, nous rendons le monde meilleur. »
Enfin, HELEBOR nous a proposé de nous associer à l’opération de remerciements aux soignants. Nous avons aidé plus de 200 établissements hospitaliers en dons divers (gels, masques, blouses, etc.) depuis le début de la crise de la Covid-19, cette dernière action était naturelle pour nous.
« HELEBOR permet de monter des projets à taille humaine,
en s’appuyant sur des équipes de terrain. »
HELEBOR fête ses 10 ans d’activité. Quels sont pour vous les points forts de cette structure et comment la qualifieriez-vous ?
Ce que j’aime beaucoup dans le mode d’action d’HELEBOR, c’est qu’il permet de monter des projets à taille humaine, en s’appuyant sur des équipes de terrain. HELEBOR contribue à diffuser la culture palliative, qui était moins développée en France que dans d’autres pays.
Par ailleurs, HELEBOR permet de financer des projets de recherche en médecine palliative. Ce qui est essentiel, car il s’agit bien d’une discipline médicale, très moderne, car inter-disciplinaire.
Or il n’y a pas de progrès médical sans recherche. Grâce à toutes celles et ceux qui œuvrent au sein d’HELEBOR, la fin de vie fait définitivement partie de la vie.
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